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Guelma, wilaya du tourisme thermal par excellence

De par la réputation de ses sources (Hammams), Guelma, à vocation essentiellement agricole, demeure la wilaya par excellence en matière de structures thermales et contribue grandement à la promotion de ce type de tourisme domestique.

Il est désormais du domaine du public que Guelma (532 km à l’est d’Alger) a bâti, depuis des décennies, une réputation de wilaya par excellence en matière de thermes, autant par le nombre de ses sources que par les propriétés thérapeutiques reconnues de ses eaux chaudes : environ une quinzaine de sources y sont recensées à ce jour, dont certaines exploitées pendant que d’autres sont en attente de tous types d’investissements.

Les Hammams Debagh, Ouled Ali, Ain Chedakha, Ain Ben Nadji, Ain Echffa, Guerfa, Belhachani, ou encore les sources El Mina, Assasla, Arroumia, Ben Tahar et Ennakhla ont été mises en service et abritent des infrastructures opérationnelles.

Mais si Guelma demeure une référence en la matière, c’est sans doute grâce à la source qui a donné lieu à une des stations les plus en vue d’Algérie, Hammam Debagh (ex-El maskhoutine), en l’occurrence. Du nom éponyme de la commune qui l’abrite, ce quatre étoiles inauguré en 1976 (650 lits) fait partie des établissements publics les plus anciens et est géré par l’Entreprise de gestion touristique (EGT) d’Annaba.

Il continue à recevoir une clientèle aussi éclectique que fidèle, grâce notamment aux 17 conventions contractées avec les œuvres sociales d’institutions et d’organismes étatiques, explique le directeur du complexe thermal de Hammam Echellala, Amar Taoutaou.

En ce mois de mars marquant la haute saison qui s’étale jusqu’à septembre, l’affluence y est considérable, voire record durant les week-end où le complexe  devient le point de chute de milliers de personnes en provenance de diverses régions du pays, en quête des caractéristiques exceptionnelles de ses eaux hydrominérales.

C’est que Guelma a l’avantage d’être quasiment à équidistance par rapport à plusieurs autres wilayas : Sétif, Batna, Khenchela, Annaba, Souk-Ahras et la plus éloignée d’entre elles, Skikda.

D’autres personnes arrivent de wilayas plus éloignées, comme la capitale, en raison notamment de travaux d’entretien en cours dans quelques-unes de ses stations thermales.

« Nous aimons venir ici car c’est un endroit auquel nous nous sommes habitués, nous nous y sentons presque chez nous », observe Mohamed, un père de famille, originaire de la capitale, accompagné de son épouse. Retraité d’une entreprise nationale conventionnée avec le complexe, sa cure y est prise en charge par la Sécurité sociale.

D’aucuns relèvent la particularité du lieu, rendu célèbre par les cascades d’eaux chaudes (Chellala) ayant donné lieu à un paysage des plus pittoresques, lequel constitue une des attractions touristiques principales de la wilaya, ce qui permet à de nombreux visiteurs de joindre l’utile à l’agréable.

« Durant la haute saison, le taux de fréquentation est en moyenne de 96 % », soutient M. Taouataou, notant que le mois de Ramadhan, qui représente une période creuse, est généralement mis à profit pour les départs en congés du personnel et l’entretien des infrastructures.

 

Hamam Messkhotine Algerie

Les maladies rhumatismales en tête

Environ 60 à 65 % de la clientèle souffre de maladies rhumatismales et est constituée de personnes âgées avec une prévalence pour la gente féminine, explique le médecin en chef du complexe, Ouled Dhiaf. Divers soins leur sont prodigués par une équipe spécialisée, tandis que les tarifs, légèrement revus à la hausse depuis le début de l’année en cours, varient selon le type de séjour, pour les curistes se prenant eux-mêmes en charge.

Qu’il s’agisse de l’hôtel, d’une capacité de 320 lits ou des 112 bungalows, ces derniers sont invités à payer  à partir de 4950 DA par personne pour la première formule et à compter de 5958 DA pour la seconde, sachant que la pension complète par jour et par lit revient à 6060 DA et la demi-pension à 5050 DA. La cure libre pour une durée d’une semaine en pension complète y est, quant à elle, tarifée à 42.420 DA.

« Nous trouvons très intéressante cette formule pour laquelle nous avons optée, dans la mesure où elle englobe le tout, et si nous devions aller à l’étranger, cela nous reviendrait certainement plus cher ! », considèrent deux amis et collègues de travail venus de Skikda, sur le point d’achever un séjour pour le moins « tonifiant », se réjouissent-ils.

Des membres de deux familles voisines issues de Khenchela ayant choisi, quant à elles, la location de deux bungalows mitoyens, estiment qu’au-delà des bienfaits curatifs des eaux de la région, il est très agréable de se retrouver dans un lieu aussi reposant, en compagnie de personnes liées par une amitié de longue date. Et un des enfants de lancer : « ce n’est pas moins plaisant que de passer des vacances d’été à la plage ! « .

Pour diversifier davantage l’offre et l’éventail des prestations, un nouvel hôtel, doté de diverses commodités (dont une piscine semi-olympique) et destiné essentiellement aux sportifs, devra voir le jour d’ici quelques mois, informe M. Taoutaou, se félicitant de la création d’au moins 200 emplois.

Source : Aps

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