L’Ecriture, qui est la reproduction des objets de pensée au moyen de signes graphiques, sous la forme de sons correspondant au langage parlé, était en usage chez les peuples berbères de la haute antiquité. Elle est symboliquement attestée dans les tatouages métaphoriques des princes Libyens dès les premiers temps de l’Égypte pharaonique. Cette écriture appelée libyque pour des raisons de commodités, est antérieure à l’avènement de Rome et à l’alphabet des arbres celtique, ainsi qu’aux runes de l’Europe du Nord. Voici, une Etude de l’archéologue et historien à lire.
Extrait :
A défaut de sources documentaires ou de traditions historiques et culturelles maghrébines relatives aux inscriptions libyques ou vieux-berbère, qui furent parfois appelées Numides, c’est au provençal Thomas Darcos que l’on doit la découverte et la mise au jour en 1631 dans la partie orientale du Mausolée antique de Dougga (Thugga), à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tunis, d’une importante stèle dénommée: (la) dédicace du mausolée de Dougga (Figures: 9 et 10). Celle-ci, qui est incisée à l’aide d’un outil effilé, est formée de deux blocs de 70 centimètres de hauteur, juxtaposés horizontalement. Celui de droite qui porte le texte libyque est long de 99 centimètres. Celui de gauche, inscrit en caractères puniques -écriture des phéniciens de Carthage- est long de 114 centimètres. Les deux textes comprennent sept (7) lignes d’écriture chacun. Le texte gravé en phénicien de Carthage est intact, alors qu’il manque le début des trois premières lignes à la partie gravée en vieux-berbère. Thomas Darcos en fit un calque (figure 10). Deux siècles plus tard, le consul anglais à Tunis Thomas Reade, fit arracher la pierre. Ce qui provoqua l’éboulement du mausolée. A la mort de Reade, la pierre échut au British Museum. Le musée du Bardo à Tunis en conserve la copie. C’est à partir de la découverte de cette “pierre de rosette berbère”, qu’eut lieu la première tentative de reconstitution de l’alphabet libyque. Quelques temps plus tard, un voyageur anglais Walter Oudney, qui était de passage à Germa, à l’ouest de Morzouq en Libye, releva de nombreuses inscriptions gravées sur des rochers qu’il confronta à celles de Ghat, ville située à quelques lieues de la ville de Djanet, en territoire algérien. Le caractère similaire des différentes inscriptions était ainsi révélé. C’est à la suite de ses notes que sera établie un peu plus tard la parenté entre l’écriture Libyque de Dougga et l’écriture Tafinaq des touaregs…….. ( Lire article en cliquant sur le lien çi dessous)…
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Ali Farid BELKADI : https://www.facebook.com/alifarid.belkadi